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Compromis, séduction, chantage

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Compromis, séduction, chantage

Chaque fois que l'on se plie aux prérogatives de quelqu'un d'autre par peur de le perdre (perdre son amour, son amitié, son estime, son aide, son soutien, …) on fait des compromis.

Chaque fois on dit "oui" à l'autre alors que dans notre for intérieur on pense "non", on est dans le compromis.
Il est donc impératif d'apprendre à s'écouter et à dire "NON" chaque fois que le "oui" ne reflète pas réellement notre désir profond. Voir à ce sujet mon article : Apprendre à dire NON.

De la même manière, chaque fois que l'on fait quelque chose à contre cœur c'est qu'attendant implicitement une "récompense" en retour, on est dans le compromis.

Le compromis est en effet une forme de séduction qui s'appuie sur de la dissimulation en vue d'acheter l'amour, l'amitié, l'estime de quelqu'un d'autre.
La soi-disant générosité affichée n'est en fait que le reflet d'un besoin (qui peut être inconscient) d'être aimé, estimé, valorisé ! Cette générosité-là est donc ni plus ni moins qu'un chantage. C'est l'aveu qu'on est prêt à tout accepter de l'autre en échange d'un geste, d'un regard qui rassurent en donnant le sentiment d'exister à ses yeux.
Agir de la sorte n'est certainement pas basée sur un réel désir d'échange et de partage mais cela souligne à l'évidence une bien piète image de soi. En effet, être prêt à se nier pour être aimé en retour est le signe qu'en fait on se porte bien peu de respect et d'estime.

Se mettant insidieusement en place dès la petite enfance, ce mécanisme n'est pas toujours conscient.
En effet, l'enfant apprend très vite à se plier aux exigences de ses parents pour ne pas les décevoir et donc, pour être aimé d'eux.
Qui d'entre nous n'a jamais entendu une maman dire à son enfant : "allez mon chéri, sois gentil, pour faire plaisir à Maman" ou encore "obéis à Maman, sinon Papa ne t'aimera plus (ou vice-versa)".

Toutes ces petites phrases s'impriment dans la mémoire affective de l'enfant et il comprend que pour être aimé d'autrui, il faut répondre à ses attentes. Plus tard, il continuera donc de fonctionner en appliquant le même scénario : soit il continuera à s'ajuster aux prérogatives de son entourage pour ne pas déplaire, soit il utilisera à son tour le chantage pour obtenir ce qu'il désire.

Or, il faut le savoir : le compromis est ni plus ni moins un jeu de pouvoir !


Chaque fois que l'on se plie à l'attente de l'autre en espérant implicitement quelque chose en retour, on alimente un jeu de pouvoir puisqu'on ce faisant, on instaure une forme de marchandage.

Il est donc important d'être toujours attentif aux véritables motivations qui poussent à agir de telle ou telle manière face à l'autre.
Il est tout aussi important d'apprendre à exprimer clairement nos demandes, nos attentes à l'autre. En effet, à partir du moment où les demandes et les attentes respectives sont clairement exprimées, il n'y a pas de place pour le compromis et donc, pas de "mauvaise" surprise à l'arrivée.
Ceci est logique puisque chacun étant parfaitement au courant des réelles motivations (ou attentes) de l'autre, chaque partie peut alors décider, en toute connaissance de cause, d'accepter ou de refuser de s'engager.

Exemple : si j'accepte de venir t'aider demain sur le chantier, tu m'invites à manger ou préfères-tu que j'apporte mon repas ?


Dans cet exemple aucune forme de chantage. La question étant clairement posée, il n'y a pas d'attentes implicites.

Jeux de pouvoir (texte en 5 parties)

Pour lire la première partie (qu'est-ce qu'un jeu de pouvoir et comment naît un jeu de pouvoir) cliquer ICI


(© Christine Coulon - 9 juillet 2014)
J'autorise la reproduction partielle ou intégrale de cet article exclusivement à des fins non commerciales, sous réserve qu'aucune modification ne soit apportée au texte initial et que mon nom Christine COULON ainsi que l'adresse de mon blog (http://blog.coaching-montelimar.com) figurent de façon lisible au bas de toute reproduction.

Publié le mercredi 9 juillet 2014 par Christine