Attention piège : sauver n'est pas aider (3ème partie)
TEXTE EN 3 PARTIES
(3ème partie)
↵ Pour revenir à la première partie : "La vigilance s'impose" cliquez ICI
↵ Pour revenir à la deuxième partie : "Ecueils à éviter" cliquez ICI
✓ Aider c'est laisser sa liberté à l'autre
Chacun possède des aptitudes personnelles qui peuvent un jour répondre aux besoins de quelqu'un d'autre. C'est pourquoi apporter, à un moment donné, de quoi combler un manque précis fait parti de la vie sociale.
Pour pouvoir véritablement aider quelqu'un sans se mettre soi-même en danger en se retrouvant prisonnier d'un jeu de pouvoir, il faut apprendre à ne plus dépendre du regard de l'autre. Pour cela, l'être humain doit être en mesure de s'accorder lui-même une valeur tant au niveau de ses qualités personnelles (inventivité, bienveillance, sens de l'organisation, rigueur personnelle, ouverture d'esprit, ...) que de son savoir-faire (qu'il soit manuel, intellectuel ou artistique).
Quand, face à l'autre, on est capable de s'accorder à soi-même le crédit dont on a besoin, on se place délibérément non plus dans un rapport de "bienfaiteur" à "protégé" mais d'adulte à adulte. De ce fait, l'un partageant son expérience et son savoir-faire pour permettre à l'autre de retrouver au plus vite son autonomie, l'aide apportée s'inscrit dans un véritable rapport d'échange.
En effet, il n'y a plus ni "sauveur" ni "sauvé" mais deux personnes qui, unissant leurs efforts, agissent de concert pour venir à bout d'une difficulté rencontrée par l'une d'entre elles.
Quelle meilleure aide peut-on espérer donner à l'autre que celle de l'inviter à croire suffisamment en lui pour, à l'avenir, ne plus dépendre ni de nous ni de qui que ce soit d'autre ?
Quelle preuve de confiance peut autant valoriser quelqu'un que de sentir que son environnement a foi en lui et en ses capacités à surmonter les épreuves avec succès ?
Moralité : non seulement, en invitant l'autre à s'investir concrètement à nos côtés, on échappe soi-même à tout jeu de pouvoir mais, en l'aidant à découvrir d'autres potentialités insoupçonnées et donc à se prendre en charge pour se sortir par lui-même de ses difficultés, on lui permet de garantir sa propre autonomie !
Pour conclure, je ne peux résister à l'envie de vous proposer quelques extraits tirés de l'hexagramme 26 du YI KING * :
- ● "Il n'est jamais bon de se laisser aller à la facilité et de rester dans la dépendance des autres ou s'habituer à vivre à leur dépens : c'est une voie qui conduit à l'infortune ! (...)"
- ● "L'homme de qualité écoute attentivement ceux qui possèdent le savoir afin d'augmenter ou de compléter ses propres compétences. (...)".
- ● "Celui qui a beaucoup acquis et accumulé se grandit lorsqu'il fait profiter les autres de son acquis pour remédier à leurs difficultés".
(* Yi KING : cet oracle d'une extrême sagesse a été conçu par des Sages chinois il y une quarantaine de siècles.).
✦ Pour lire d'autres articles cliquer ICI puis rubrique "PAGE"
(© Christine Coulon - mai 2012)
J'autorise la reproduction partielle ou intégrale de cet article exclusivement à des fins non commerciales, sous réserve qu'aucune modification ne soit apportée au texte initial et que mon nom Christine COULON ainsi que l'adresse de mon blog (http://blog.coaching-montelimar.com) figurent de façon lisible au bas de toute reproduction.
Publié le mardi 29 mai 2012 par Christine