Quitter son passé
Quitter son passé c'est tourner une page et mettre le cap vers une nouvelle destination, une nouvelle réalité.
Clore un cycle imposant d'abandonner certaines références pour s'ouvrir à d'autres concepts et à d'autres réalités, franchir le cap conduit donc à expérimenter la peur. Changer de réalité c'est en effet quitter un système familier pour aller dans l'inconnu.
Or, si on sait ce qu'on laisse, on ignore encore vers quoi on va réellement ; la peur est donc légitime même si elle n'est pas forcément fondée... En effet, face à l'inconnu, notre mental panique et cherche désespérément à stopper tout ce qu'il ne peut contrôler.
La peur pouvant donc conduire à l'incapacité d'agir, la nier donne parfois le sentiment de pouvoir la surmonter. Ceci est un leurre car, nier sa peur ne la fait pas disparaître pour autant. Alors, autant l'affronter et accepter de la traverser sans s'y arrêter. Autrement dit, au lieu d'écouter le mental et de craindre le pire, envisager plutôt ce que le nouveau programme va apporter dans son sillage !
Mais la peur n'est pas la seule émotion ressentie car le changement s'accompagne nécessairement aussi d'une période de deuil plus ou moins fortement vécue.
En effet, que le changement de cap soit volontaire ou imposé, faire place au nouveau exige de liquider les comportements devenus obsolètes mais aussi parfois, de rompre avec certaines relations ou de renoncer aux projets qui ne sont pas (ou plus) en phase avec le nouveau programme…
Les renoncements et les ruptures qui accompagnent la fin d'un programme sont autant de petites "morts" et donc, de deuils à faire... Aussi, même si on aspire à tourner la page, la tristesse peut éventuellement se manifester à un moment ou à un autre. Cette tristesse est non seulement normale mais elle a sa raison d'être car c'est elle qui, conduisant à réduire le "régime", permet de trouver la bonne vitesse et donc, le bon "ralenti" capable de favoriser le passage en douceur d'une réalité à une autre. Il ne s'agit pas de ressasser le passé et de vivre dans le regret de ce qu'on laisse derrière soi, mais simplement de se donner le temps nécessaire pour mettre fin à ce qui existe et pouvoir ainsi passer à autre chose.
C'est pourquoi, il ne faut surtout pas chercher à brûler les étapes ! Bien au contraire ! Refouler sa tristesse, au moment où elle s'exprime serait une attitude néfaste conduisant le corps à exprimer cette émotion sous une autre forme (somatisations).
En effet, en aidant à quitter consciemment le passé, cette étape transitoire n'a d'autre fonction que de préparer à accueillir sereinement du nouveau dans sa vie. Elle est le passage entre deux réalités, deux mondes. Elle est ni plus ni moins qu'une porte à franchir donnant accès, en conscience, à d'autres expériences, d'autres découvertes, d'autres rencontres, d'autres projets.....
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(© Christine Coulon - 4 septembre 2014
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Publié le jeudi 4 septembre 2014 par Christine