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Découvrir qui on est (1ère partie)

Bulle
TEXTE EN 5 PARTIES
(1ère partie)

SOMMAIRE

  • ● Première partie : la technique de l'effet miroir
  • ● Deuxième partie : découvrir nos scénarios
  • ● Troisième partie : utiliser en conscience nos scénarios
  • ● Quatrième partie : redevenir metteur en scène de sa vie.
  • ● Conclusion : libre et seul maître à bord !.

Article complémentaire : comprendre nos réactions et celles de l'autre

✔ La technique de "l'effet miroir".

Découvrir qui on est est un exercice parfois un peu périlleux ! En effet, si on accepte facilement certaines révélations, surtout quand elles sont agréables ou flatteuses, on se montre plus beaucoup réticent face à d'autres...
La première façon d'apprendre à se connaître est d'observer notre attitude face à certaines personnes. Généralement, c'est ce qui, dans le comportement de l'autre, nous exaspère le plus qui mérite toute notre attention. Pourquoi ? Tout simplement parce que cela entre en résonance avec un aspect de soi dont on n'a pas conscience parce qu'on l'exprime autrement. Cette technique s'appelle "l'effet miroir".

En fait, quand on voit en l'autre une façon d'être qui nous dérange, c'est que soi-même on n'a pas conscience d'être ainsi ou bien on se l'interdit.
Autrement dit, chaque fois qu'on se surprend à critiquer ou à juger sévèrement le comportement de quelqu'un d'autre, il y a de fortes chances pour qu'on agisse soi-même de la même manière mais, .... dans un autre domaine. De ce fait, comme on ne s'en rend pas compte, on est persuadé d'être vraiment différent de lui.
C'est ainsi, qu'autorisé à s'exprimer dans un autre contexte, le comportement jugé comme un vilain défaut quand il se manifeste chez l'autre devient comme par enchantement une qualité quand on l'exprime soi-même !

Exemple : Madame Z est prodigieusement agacée par l'attitude de sa collègue de bureau madame Y qui, d'après elle, surestime ses compétences. Se croyant indispensable, elle se charge de plus de dossiers qu'elle ne peut en traiter et refuse systématiquement qu'on l'aide. Moi, pense madame Z, au contraire je suis bien contente quand je peux partager mon travail avec une collègue ! Pour qui se prend-elle ? Pour Super-woman ? C'est ridicule ! Un peu de modestie ne lui ferait pas de mal à celle-là... Rentrée chez elle, au cours du repas, Madame Z raconte tout naturellement sa journée de travail et commente sévèrement le comportement de sa collègue. A sa grande surprise, toute la famille éclate de rire ! Interloquée elle regarde son mari qui lui déclare alors : "ma chérie, si on rit de bon coeur c'est parce qu'à la maison, tu agis exactement comme elle !"

Stupéfaite, madame Z apprend donc que chez elle, elle ne s'impose elle aussi aucune limite et se démène tout autant que Madame Y au bureau pour parvenir à tout mener de front. Et quand l'un de ses proches lui propose gentiment un coup de main, tout comme sa collègue, elle le renvoie en souriant, assurant que ce n'est pas nécessaire, elle a l'habitude.

En découvrant cet aspect d'elle-même, Madame Z a deux possibilités :
✓ soit elle récuse formellement cette ressemblance et dans ce cas, refusant de voir la réalité en face, elle reste dans le jugement.
✓ soit elle l'admet et cette prise de conscience lui permet d'accéder à un nouveau point de vue.

Si elle prend conscience de son propre comportement, elle réalisera sans difficulté qu'en fait elle n'est pas si différente que ça de sa collègue de travail. Ceci la conduira probablement non seulement à s'accepter elle-même telle qu'elle est mais à poser également un autre regard sur sa collègue...
Après tout cette femme ne cherche peut-être pas à se faire "mousser" comme elle le croyait... Peut-être que, comme elle le fait elle-même avec ses proches, madame Y tente seulement d'aplanir les difficultés de ses collègues. En effet, maintenant libérée de toutes charges familiales, elle estime sans doute qu'elle peut en faire un peu plus que les autres.
Finalement, avec le recul, Madame Z peut même trouver que c'est plutôt sympa de sa part d'agir ainsi !
Et qui sait, peut-être qu'à l'avenir elle se sentira plus proche d'elle et moins coupable d'accepter l'aide de ses proches !

Utiliser en conscience l'effet miroir.

● Tant qu'on est dérangé voire agacé par le comportement d'autrui c'est qu'il reflète une partie de nous-même que l'on ignore ou qu'on s'interdit d'être.
● A partir du moment où on accepte ce miroir, le jugement s'estompe et notre regard se teinte de bienveillance.
● Quand ce comportement nous porte à sourire c'est le signe que, le jugement ayant cédé la place à l'humour, on reconnaît en l'autre cette partie de nous. On commence donc à l'intégrer.
● Et enfin, quand l'attitude d'autrui nous laisse "perpendiculaire au sol" c'est que l'effet miroir a pleinement rempli son rôle. En effet, puisque ce comportement ne nous interpelle plus, c'est qu'il est totalement intégré. La preuve, on ne tente plus de le gommer, on ne cherche même plus à paraître différent. On s'accepte enfin réellement tel qu'on est !

Moralité : en favorisant une prise de conscience, l'effet miroir permet de découvrir de nouvelles facettes de notre personnalité. Mais cela n'est pas tout, en nous invitant à poser un autre regard sur soi et sur l'autre, l'effet miroir efface le jugement et fait naître de la bienveillance.

Je tiens à préciser que la technique de l'effet miroir ne s'applique pas uniquement aux révélations négatives. Il peut aussi nous montrer des aspects ignorés de nous-mêmes forts sympathiques (comme par exemple une qualité qu'on admire chez l'autre et qu'on est soi-même persuadé de ne pas avoir...).

Cliquer ICI pour lire la 2ème partie : DECOUVRIR SES SCENARIOS.

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(© Christine Coulon - février 2012)
J'autorise la reproduction partielle ou intégrale de cet article exclusivement à des fins non commerciales, sous réserve qu'aucune modification ne soit apportée au texte initial et que mon nom Christine COULON ainsi que l'adresse de mon blog (http://blog.coaching-montelimar.com) figurent de façon lisible au bas de toute reproduction.

Publié le dimanche 26 février 2012 par Christine

Commentaires

1. Le dimanche 9 février 2014, 16:45 par Céline C. (Drôme Sud).

♦ MESSAGE DE CELINE C.(Drôme Sud). Reçu le 7 3 2012. Je suis entièrement d'accord avec cette 1ère partie, bien souvent on critique une attitude chez quelqu'un alors qu'on agit de la même façon dans un autre environnement sans s'en rendre compte.