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Comprendre nos réactions et celles de l'autre (2ème partie)

Bulle
TEXTE EN 2 PARTIES
(2ème partie)

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✔ Pourquoi réagit-on ?

Tout individu éprouve des émotions car ces dernières ont pour mission de le renseigner efficacement sur ce qui se passe en lui. Une émotion ne se manifeste donc jamais par hasard.
Tout ce qui compose un individu a une fonction précise : le mental aide à comprendre, à analyser et à expliquer quelque chose, la sensibilité renseigne sur ce qui émane de l'environnement, etc. Quant aux émotions, elles ont pour objectif d'induire le comportement approprié face à un vécu particulier. Le mot "émotion" provient en effet du latin ex movere qui signifie littéralement : "mettre en mouvement".
Or généralement, jugées inopportunes, les émotions n'ont pas toujours "bonne presse" (la colère par exemple ou encore la peur). Aussi, le premier réflexe est de les combattre dès qu'elles tentent de s'exprimer. C'est ainsi que systématiquement refoulées, les émotions s'accumulent au point de transformer l'individu en une véritable cocotte-minute sous pression susceptible d'exploser à tout instant !
Tout comme un disjoncteur qui saute en cas de surcharge électrique, une réaction violente se produit sous l'effet d'une soudaine surcharge émotionnelle. Or, plus l'individu refoule ses émotions et plus la charge émotionnelle s'accumule et devient au fil du temps de moins en moins gérable. C'est ce qui explique que, lorsqu'une nouvelle émotion chargée d'intensité se présente à vivre, n'importe quel individu peut réagir d'une manière inattendue et même quelquefois extrêmement violente. C'est ce qui explique aussi que lorsque une colère (émotion saine) est refoulée elle peut, au fil du temps, céder la place à la violence qui, elle, est toujours destructrice. D'où la confusion qui existe entre colère et violence alors que la colère et la violence ne font pas du tout partie du même registre...
Or, contrairement aux apparences, même quand une réaction se manifeste d'une façon violente elle n'a pas pour objectif de faire du mal à qui que ce soit mais simplement de permettre à un mal-être important de s'évacuer. En effet, sous pression depuis trop longtemps, l'individu qui "explose" cherche inconsciemment à se libérer au plus vite de ce surplus émotionnel et à faire retomber la pression pour la rendre plus supportable pour lui.

Certaines réactions peuvent aussi se produire de manière plus ou moins importante selon les circonstances.

Exemple. Tout le monde a assisté, un jour ou l'autre, à la scène suivante : sur le trottoir une mère crie et gifle violemment son enfant parce qu'il a traversé la rue pour courir après son ballon puis, éclatant en sanglots, elle le saisit et le serre très très fort contre elle.

Qu'elle crie après son enfant, qu'elle le gifle ou qu'elle le serre très fort dans ses bras cette mère ne fait qu'exprimer l'intense frayeur qu'elle a, à juste titre, ressentie... Par sa réaction elle cherche plus à libérer la pression émotionnelle qu'elle vient de vivre qu'à réellement s'en prendre à l'enfant. D'ailleurs, à peine l'a-t-elle giflé qu'elle le serre dans ses bras...

C'est la raison pour laquelle, quelle que soit la violence de la réaction qui s'exprime, on n'a pas à juger.

En conclusion : si on est toujours responsable de ses actes, on ne peut en aucun cas être responsable de la réaction de quelqu'un ; on ne peut qu'être témoin de ce qu'il est en train de vivre sous nos yeux sans juger.

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(© Christine Coulon - mars 2012.)
J'autorise la reproduction partielle ou intégrale de cet article exclusivement à des fins non commerciales, sous réserve qu'aucune modification ne soit apportée au texte initial et que mon nom Christine COULON ainsi que l'adresse de mon blog (http://blog.coaching-montelimar.com) figurent de façon lisible au bas de toute reproduction.

Publié le dimanche 18 mars 2012 par Christine