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Coaching Montélimar. Révolte ou introspection ?

Bulle

Il se trouve qu'entre hier et aujourd'hui j'ai reçu
- d'une part, hier, un texte sous forme d'histoire
- et d'autre part, aujourd'hui, une vidéo de Pierre RABHI,
Ce texte et cette vidéo étant pour moi étonnamment complémentaires, je les publie dans l'ordre où je les ai reçus. Ainsi, chacun sera à même de se faire lui-même sa propre opinion pour choisir ensuite sa propre philosophie de vie en toute connaissance de cause : crédulité ou discernement ? victimisation ou responsabilité ? révolte ou introspection ?

Tout d'abord le texte :
Un homme portant cravate se présenta un jour dans un village.
Monté sur une caisse, il cria à qui voulait l’entendre qu’il achèterait cash 100 euros l’unité tous les ânes qu’on lui proposerait. Les paysans le trouvaient bien un peu étrange mais son prix était très intéressant et ceux qui topaient avec lui repartaient le portefeuille rebondi, la mine réjouie. Il revint le lendemain et offrit cette fois 150 euros par tête, et là encore une grande partie des habitants lui vendirent leurs bêtes. Les jours suivants, il offrit 300 euros et ceux qui ne l’avaient pas encore fait vendirent les derniers ânes existants. Constatant qu’il n’en restait plus un seul, il fit savoir qu’il reviendrait encore acheter des ânes à 500 euros dans huit jours puis, il quitta le village.
Le lendemain, il confia à son associé le troupeau qu’il venait d’acheter et l’envoya dans ce même village avec ordre de revendre les bêtes 400 euros l’unité. Face à la possibilité de faire un bénéfice de 100 euros dès la semaine suivante, tous les villageois rachetèrent leur âne quatre fois le prix qu’ils l’avaient vendu et pour ce faire, tous empruntèrent.
Comme il fallait s’y attendre, les deux hommes d’affaire s’en allèrent prendre des vacances méritées dans un paradis fiscal et tous les villageois se retrouvèrent avec des ânes sans valeur, endettés jusqu’au cou, ruinés.Les malheureux tentèrent vainement de les revendre pour rembourser leur emprunt. Le cours de l’âne s’effondra. Les animaux furent saisis puis loués à leurs précédents propriétaires par le banquier. Celui-ci pourtant s’en alla pleurer auprès du maire en expliquant que s’il ne rentrait pas dans ses fonds, il serait ruiné lui aussi et devrait exiger le remboursement immédiat de tous les prêts accordés à la commune.Pour éviter ce désastre, le Maire, au lieu de donner de l’argent aux habitants du village pour qu’ils paient leurs dettes, le donna au banquier, ami intime et premier adjoint, soit dit en passant. Or celui-ci, après avoir rétabli sa trésorerie, ne fit pas pour autant un trait sur les dettes des villageois ni sur celles de la commune et tous se trouvèrent proches du surendettement.
Voyant sa note en passe d’être dégradée et pris à la gorge par les taux d’intérêts, la commune demanda l’aide des communes voisines, mais ces dernières lui répondirent qu’elles ne pouvaient en aucun cas l’aider car elles avaient connu les mêmes infortunes. Sur les conseils avisés et désintéressés du banquier, toutes décidèrent de réduire leurs dépenses : moins d’argent pour les écoles, pour les programmes sociaux, la voirie, la police municipale... On repoussa l’âge de départ à la retraite, on supprima des postes d’employés communaux, on baissa les salaires et parallèlement on augmenta les impôts. C’était, disait-on, inévitable mais on promit de moraliser ce scandaleux commerce des ânes.
Cette bien triste histoire prend tout son sel, quand on sait que le banquier et les deux escrocs sont frères et vivent ensemble sur une île des Bermudes, achetée à la sueur de leur front. On les appelle les frères Marchés. Très généreusement, ils ont promis de subventionner la campagne électorale des maires sortants. Cette histoire n’est toutefois pas finie car on ignore ce que firent les villageois.
Et vous, qu’auriez-vous fait à leur place ? Que ferez-vous ?
Pour nous retrouver tous sur la place du village samedi 15 octobre 2011 (Journée internationale des indignés)
faites déjà passer cette histoire à votre voisin...

En lisant cette histoire beaucoup seront certainement tentés de s'apitoyer sur le sort de ces malheureux villageois qui se sont faits outrageusement roulés dans la farine. En effet, ayant vendu leurs ânes en toute confiance, ils se sont finalement retrouvés piégés et ruinés par des escrocs sans scrupules !
Mais avant de vous prononcer définitivement sur le sort peu envieux de ces villageois, je vous propose d'écouter la vidéo d'un entretien avec Pierre RABHI.
Cet homme, pionnier en France de l'agriculture bio, est un agriculteur et philosophe français très connu et très apprécié. Respectueux de l'homme et de la terre, il nous livre ici (comme à son habitude) un point de vue empreint de sagesse que je vous engage à écouter.

Pour écouter (ou ré-écouter) la vidéo de Pierre RABHI cliquez ici.

Je vous suggère maintenant de relire l'histoire de l'âne.
Votre point de vue est-il toujours le même après avoir entendu les propos de Pierre Rabhi ?
Sachant que la morale qui se dégage, d'une part du texte et d'autre part de la vidéo, concerne tous les domaines de notre vie (couple, famille, voisinage, entreprise, politique, loisirs, ...) avec quelle vision des choses vous sentez-vous le plus en harmonie ?
- se révolter parce que, se dédouanant de son manque de discernement, on s'estime victime de conséquences qu'on a soi-même contribué à engendrer (si désagréables soient-elles) ?
- ou aller à contre-courant en faisant d'abord un travail d'introspection sur soi-même et assumer sa part de responsabilité avant de partir en guerre contre qui que ce soit ?

Que choisissez-vous ? crédulité ou discernement ? victimisation ou responsabilité ? révolte ou introspection ?

A lire également mon article du 28 novembre 2011 : La crise, un atout ?

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Publié le vendredi 9 septembre 2011 par Christine