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Etre à sa place (2ème partie)

Bulle

TEXTE EN 2 PARTIES
(2ème partie)

↵ Pour revenir à la première partie : "TROUVER SA PLACE JUSTE" cliquez ICI

Occuper sa place juste
"Jouer petit ne rend pas service au monde. Il n'y a rien de sage à se déprécier pour conforter les autres autour de soi…" déclarait en 1994 Nelson MANDELA lors de son discours d'investiture.

Se sous-estimer c'est se rogner volontairement les ailes pour laisser toujours plus de place à l'autre...
Se surestimer conduit à s'épuiser à vouloir placer la barre plus haut qu'on ne peut la passer.

Or, de la même manière qu'il est absurde de persister à se vêtir d'un vêtement trop petit (ou trop grand) quand on en a d'autres plus confortables (ou mieux ajustés) à disposition, il est tout aussi illogique (et même inconfortable) de passer sa vie à se sous-estimer ou à se surestimer !
C'est pourquoi "vouloir occuper sa juste place" repose en premier lieu sur un désir de confort personnel.
Mais, cela traduit aussi un réel besoin d'authenticité. Il arrive en effet un moment où l'être humain ressent de manière plus ou moins impérieuse la nécessité de trouver enfin sa place autrement dit, de pouvoir enfin être réellement lui-même.

Je me suis longtemps demandée : "pourquoi, à un moment donné de leur vie, certains êtres humains aspirent-il à plus d'authenticité ? Ce changement se produisant souvent aux alentours de la quarantaine pour les femmes (et de la cinquantaine pour les hommes), est-il simplement dû à un bouleversement hormonal comme on le dit souvent ou bien les raisons de cette aspiration sont-elles plus profondes qu'il n'y paraît ?"

Comme à chaque fois j'ai cherché les réponses à mes questions en observant ce qui se passait autour de moi, dans la nature. Et j'ai pris conscience que chaque élément, qu'il soit animal, végétal, ou météorologique, jouait à sa façon un rôle dans la préservation d'un équilibre indispensable à la conservation de la vie.

Exemple : l'action des insectes pollinisateurs (abeilles entre autres), mais aussi celle des oiseaux et du vent, est indispensable à la reproduction de la plupart des végétaux ; celle de la pluie (et de la neige) est tout aussi importante pour l'alimentation des réserves d‘eau de la planète et donc, de la vie ; etc.

Ceci m'a convaincue que, si dans la nature chaque espèce a un rôle a jouer, l'être humain a forcément aussi sa raison d'être, même s'il n'en a pas conscience.
J'ai donc continué ma réflexion jusqu'au jour où j'ai réalisé que ce besoin de changement reposait en fait sur un appel indéfinissable mais suffisamment puissant pour engendrer un déclic. En effet, en aspirant à remettre, en conscience, l'équilibre dans sa propre vie chaque être répond en même temps à un appel inconscient. La motivation qui pousse à se mettre en mouvement va donc bien au-delà d'une seule recherche de confort puisqu'elle est indispensable à la préservation d'un équilibre qui dépasse une simple aspiration personnelle.
Tout comme pour n'importe quelle espèce, peu importe que le rôle qui incombe à l'un ou à l'autre d'entre nous... et si ce rôle est important ou pas à nos yeux ! La seule chose qui nous est demandée est d'occuper simplement la place qui est la nôtre et pour laquelle on est fait !
Dans tout système hiérarchisé chaque échelon a son importance. Pourquoi le nier ? Certains d'entre nous ont plus d'envergure, plus de charisme que d'autres... Et alors, est-ce vraiment ce qui doit retenir notre attention ? Cela signifie-t-il que, parce qu'ils sont "leaders", ils sont supérieurs à d'autres ou même privilégiés ? Certainement pas ! N'oublions pas que plus la tâche à accomplir est importante et plus les responsabilités qui y sont associées le sont aussi ....
Or, c'est justement aux "leaders" qu'il incombe la lourde tâche de montrer le chemin, d'induire une dynamique ou de fédérer autour d'un projet. En fait ces êtres-là ont tout simplement des vertus qui les rendent naturellement aptes à occuper cette fonction.
Mais, tout le monde n'a pas d'instinct une âme de chef, un tempérament de meneur ! Peu s'en faut ! Est-ce que pour autant les autres n'ont pas aussi leur place ? N'est-ce pas justement ceux-là qui, par leur besoin d'être guidés, aidés, entraînés, permettent à ces "leaders" de se mettre en mouvement pour exercer leurs talents ?

Pour moi c'est donc une évidence : chaque personne est, à un moment donné (et le plus souvent d'ailleurs à son insu), la pièce manquante du puzzle de l'autre !
J'en suis intimement convaincue : on ne rencontre pas quelqu'un par hasard...
Pour moi, si la personne en "demande" croise forcément un jour le chemin de celle qui pourra justement "répondre" à sa demande et vice-versa, on ne peut parler de pure coïncidence ! La rencontre a lieu parce que la nature, ayant horreur du vide, fait en sorte que chaque individu en manque de quelque chose attire a lui de quoi combler son manque. Toutefois, même si l'attraction est nécessaire, elle ne suffit pas. Pour que la magie opère vraiment, encore faut-il que chaque partie ait conscience de la place qui est la sienne au moment précis de la rencontre ! Autrement dit, en quoi ses + et ses - peuvent s'inscrire harmonieusement dans une complémentarité respective avec les + et les - de l'autre.

Exemple : Après le décès de son époux, Madame Z a continué à vivre seule dans leur immense propriété. Malheureusement elle est bien en peine pour venir à bout de toutes ses tâches. Non seulement elle n'a plus vingt ans mais elle n'a pas vraiment le savoir-faire requis. Aussi, puisque sa situation financière le lui permet, elle propose à ses plus proches voisins de venir l'aider. En effet, dans la force de l'âge et au chômage, ils ont justement les qualités qui lui font défaut.

Dans cet exemple il est clair que madame Z a tout autant besoin de ses voisins pour remédier à ses difficultés que ces derniers ont besoin d'elle pour remédier aux leurs. En effet,

  • d'un côté nous avons certes, une Madame Z qui, au regard de son niveau de vie, semble mieux lotie que ses voisins mais, en revanche, elle est totalement démunie face à des difficultés qu'elle ne sait comment résoudre )
  • et de l'autre, nous avons une famille dont les membres manquent cruellement d'argent mais qui, par contre possèdent à la fois le savoir-faire et l'énergie qui font défaut à madame Z...


Aussi, si face à des personnes mieux loties que nous, on s'attachait plutôt à voir une opportunité au lieu d'y percevoir, comme on le fait trop souvent, une forme d'injustice ? Autrement dit, si au lieu de se lamenter sur ce qu'on a pas et qui nous manque, on s'attachait plutôt à découvrir pourquoi la vie nous met en présence l'un de l'autre ?

  • Qu'est-ce que l'autre possède que je n'ai pas ?
  • Qu'est-ce que j'ai et qu'il n'a pas ?
  • Que pouvons-nous nous apporter mutuellement ?


En fait, quand chacun reconnaît ses limites respectives (dans le + comme dans le -) chaque partie est complémentaire à l'autre. Autrement dit, c'est grâce à nos propres limites qu'on acquiert le véritable sens des mots "échange", "partage", "solidarité" et ce, que ce soit dans le + ou dans le -...

En conclusion : chaque fois que voulant répondre à une norme, on s'ajuste à des limites qui ne sont pas les nôtres, non seulement on perd la trace de ce qui fait notre propre richesse mais, ne pouvant de ce fait répondre aux besoins de l'autre, on contribue à accentuer un déséquilibre néfaste à tous.
En revanche, chaque fois que reconnaissant notre valeur on occupe pleinement notre territoire, non seulement la place qu'on occupe est véritablement la nôtre mais on contribue en prime à instaurer un équilibre bénéfique à tous.

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Noeud noir

(© Christine Coulon - juin 2012)
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Publié le samedi 30 juin 2012 par Christine