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Echecs, et s'ils s'avéraient bénéfiques ?

Bulle

L'échec n'est pas mauvais en soi ; je dirais même au risque de heurter que, selon la manière dont il est vécu, il peut se révéler très salutaire !
C'est parce qu'il a appris à se relever tout seul après être tombé que l'enfant ose un jour lâcher la main de sa mère pour marcher tout seul, escalader, courir. C'est l'apprentissage de l'autonomie qui l'incite à voler de ses propres ailes. Qu'adviendrait-il de cet enfant si, terrassé par son échec (la chute) il restait figé au sol, incapable de se relever ? N'est-ce pas justement grâce à ces chutes répétées qu'apprenant à rire de ses infortunes, il devient peu à peu capable de se relever de plus en plus vite ? N'est-ce donc pas "grâce à ses échecs" qu'il peut acquérir au fil du temps l'assurance qui lui manquait pour se déplacer lorsqu'il était bébé ?

Si l'être humain considère qu'un échec est la preuve manifeste de son impuissance, s'estimant vaincu d'avance, il ne se laissera aucune chance de pouvoir rebondir. En revanche si, analysant les raisons de son insuccès il en tire les conséquences, alors ce dernier, par son enseignement, deviendra une expérience extrêmement bénéfique.
En effet, c'est par l'expérience que l'on acquiert la maîtrise d'un concept. Or, l'expérience repose à la fois sur des échecs et sur des succès. Il faut donc accepter l'évidence : le chemin de la réussite n'est jamais linéaire ! Si la réussite pouvait être systématiquement atteinte sans jamais connaître l'échec, quel plaisir aurions-nous à relever un défi et à nous dépasser ? Et comment pourrions-nous avoir envie de développer d'autres aptitudes et faire appel à notre créativité puisque rien ne nous y contraindrait ?

Les événements que nous traversons nous incitent à aller chercher au fur et à mesure en nous les ressources dont nous avons besoin pour progresser et nous réaliser. Si nos réussites sont des encouragements à continuer à se faire confiance, nos échecs sont, de leurs côtés, autant de défis à relever et d'invitations à nous dépasser. Encore faut-il savoir tirer profit de l'un et de l'autre avec discernement...
En effet, un échec mal vécu peut conduire au découragement et même imprimer en nous l'image désastreuse d'une incapacité "évidente". Nous avons donc besoin de nous référer à d'anciens succès pour lutter contre le pessimisme et le découragement. En effet, si on ne peut jamais s'appuyer sur le moindre succès, où peut-on puiser la force de rebondir ? Nos succès passés sont donc nos meilleurs atouts pour combattre le doute quand il s'installe ! Et pourtant, flattant notre ego, le succès peut parfois nous griser et nous conduire à prendre des risques injustifiés ; autrement dit, à mettre la barre plus haut qu'on ne peut la passer, dans le seul espoir d'en imposer et de briller...
De la même manière, si nos échecs passés nous conduisent à nous cristalliser dans nos peurs, c'est aussi eux qui, lorsqu'ils sont bien vécus, nous amènent à tirer un enseignement de l'expérience traversée. Certes c'est eux qui nous permettent de repartir plus déterminé que jamais à montrer ce qu'on a dans le ventre mais c'est aussi eux qui nous ramènent sur terre lorsque, s'emballant, notre ego nous pousse à surestimer nos aptitudes.
L'échec, tout comme le succès, est donc nécessaire à notre équilibre émotionnel. Tout comme nous avons besoin de pouvoir nous appuyer sur nos 2 jambes pour nous mouvoir harmonieusement, nous avons également besoin de nous appuyer à la fois sur nos réussites et sur nos échecs pour nous construire une image de nous-mêmes conforme à la réalité.

Toute situation qui se présente à vivre laisse la place à tous les possibles : réussite ? échec ? Rien n'est donc jamais acquis. C'est pourquoi, seuls le courage, la persévérance et la foi en ce qu'on entreprend permettent de venir à bout des obstacles qui ne manquent pas de surgir dès lors que l'on s'engage sur un nouveau chemin. En effet, quand on prend le risque de sortir des sentiers battus, il est évident que, s'engageant sur une voie où personne n'a osé s'aventurer, on ne peut s'appuyer sur rien puisque, tout est à faire, tout est à inventer ! N'ayant aucune expérience en la matière, la tâche peut donc se révéler plus ardue que prévu.
Toute nouvelle situation comprend donc son lot d'imprévu, sous forme de surprises agréables ou désagréables. En fait, rien ne se passe jamais comme on l'avait imaginé... Aussi, si les événements prennent une bonne tournure on se réjouit mais, s'ils viennent contrecarrer nos aspirations, alors on se révolte contre ce mauvais coup du sort. Pourtant c'est justement dans l'adversité que, contraints d'expérimenter de nouveaux concepts, on développe son inventivité, sa créativité. Un échec accepté devient alors une expérience à vivre, expérience permettant de se découvrir de nouveaux talents et, au final, réaliser qu'on est beaucoup plus inventif que ce que l'on croyait être.
Il est clair qu'aucune action entreprise n'est assurée de succès ; mais, tout étant possible, cela ne vaut-il pas le coup d'essayer ? Et même si le résultat escompté n'est pas au rendez-vous, n'a-t-on pas été capable de se faire confiance en acceptant de se dépasser et de croire assez en soi pour tenter l'aventure ? Au lieu de s'arrêter à l'échec, on découvre un aspect de nous jusque-là ignoré. N'est-ce pas le premier enseignement à tirer ?
Vu sous cet angle, l'échec n'est plus ressenti comme un frein à nos aspirations mais au contraire comme un moteur d'évolution. Ce n'est plus le résultat atteint qui prime, mais ce que l'expérience nous a révélé sur nous-même. Devenir capable de considérer un résultat "bon ou mauvais" sans se juger soi-même mais simplement en s'acceptant tel que l'on est, est incontestablement un succès !
Moralité : ''"essayer, c'est prendre le risque de réussir, là où on croyait échouer !"'' et ce, même si le succès atteint n'a pas toujours l'apparence que l'on aurait souhaité !

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(© Christine Coulon - octobre 2011)
J'autorise la reproduction partielle ou intégrale de cet article exclusivement à des fins non commerciales, sous réserve qu'aucune modification ne soit apportée au texte initial et que mon nom Christine COULON ainsi que l'adresse de mon blog (http://blog.coaching-montelimar.com) figurent de façon lisible au bas de toute reproduction.

Publié le mercredi 19 octobre 2011 par Christine